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Blog de l'allumette
22 juin 2006

Ma première fois.

Au grand damn de ma mère j'ai toujours tout fait en avance dans ma vie.
Sexuellement aussi.
J'ai fait l'amour pour la première fois alors que je faisais tout juste mes premiers pas dans l'adolescence.

A 14 ans. Avec un jeune homme de 13 ans... avec qui j'ai vécu une belle histoire d'amour d'un an et demi.

Beaucoup pensent qu'à ce jeune âge on ne ressent pas de véritables sentiments.
C'est un tort.
Nous étions vraiment amoureux et il s'agissait d'un garçon bien plus mûr que son âge.
Déjà barbu à 13 ans, il ne connaissait rien du sexe mais possédait un corps qui ne réclamait qu'à le découvrir.

Au bout de 4 mois de flirt nous sommes passés à l'acte. Tout en douceur, avec beaucoup de "je t'aime" et beaucoup d'attentions de sa part.

J'ai eu une sexualité avec ce jeune homme que je ne retrouverai jamais.

Une inconscience de mon corps.
J'étais toute jeune, je ne m'épilais pas, je ne me trouvais ni belle ni moche, je m'en fichais, je n'avais absolument pas conscience de la beauté de mon corps.
C'est en regardant les photos aujourd'hui que cela me frappe.
Nous faisions l'amour sans arrêt. Plusieurs fois par jour. Comme un jeu presque.
Je jouissais à chaque fois.
Nous étions probablement assez matures de ce côté-là car il avait su presque dès le départ comment me donner du plaisir.
A l'époque je ne savais même pas que certaines femmes n'avaient jamais d'orgasme ou bien que d'autres simulaient. Pour moi tout ceci était très naturel.

Ce qui est frappant aussi c'est que la question de pratiques ou de positions ne se posait même pas.
Nous n'avons jamais évoqué des pratiques telle que la sodomie ou la fellation.
Tout comme on ne parlait pas de missionnaire, levrette ou autre.
ça ne nous effleurait même pas.
Pourtant on était curieux. On s'amusait à s'envoyer en l'air partout: dans la nature, dans la baignoire, dans les escaliers de l'immeuble... J'avais tout le temps envie.

Notre regard sur le sexe n'était pas perverti par l'image renvoyée par la société.
Je n'avais aucune peur, aucun complexe.
Je jouissais de mon petit ami comme on jouit de bouffer des bonbons.

Aujourd'hui je me rend compte que nous étions tout de même des enfants.
Pudiques, nous donnions des petits noms infantilisants à nos jeux sexuels.
Pour faire l'amour on disait "faire bli".
Je n'osais pas trop regarder son sexe qui me faisait peur.
Cette presque aversion pour le sexe masculin est quelque chose qui m'est resté.

Je n'ai pourtant jamais regretté d'avoir brûlé les étapes.
Parce que jai eu un partenaire formidable.
Et parce que nous avons tout découvert ensemble.

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Commentaires
K
Bien vrai ça.<br /> Je cite Melody, la chanteuse (vous vous souvenez?): "y'a pas que les grands qui rêvent, y'a pas que les grands qui ont des sentiments"...hum...pardon pour la référence musicale.
L
"Beaucoup pensent qu'à ce jeune âge on ne ressent pas de véritables sentiments.": Grosse erreur! C'est même des fois ces relations là qui vont guider nos futurs relations , que cela soit en positif ou en négatif.<br /> Les gens oublient c'est tout; et ils ont cette obsession de la maturité qui leur fait croire qu'avant rien n'était important.<br /> Et pourtant...
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