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Blog de l'allumette
13 juillet 2006

Ipili ap apala.

Il était une fois une très jolie princesse qui s'appelait Daily Cate. Elle vivait dans un petit château fort désordonné mais ma foi, fort joli. Daily Cate était une jeune fille blonde presque naturelle qui savait sauter à la corde et imiter le chant du téléphone comme personne.

Un jour que Daily Cate se promenait (en voiture) dans la forêt, son regard fut attiré par une petite chose bleue, dans un buisson. Ni une ni deux, elle sauta de la voiture, manqua presque de se casser un talon et alla voir ce qu'était que cette mystérieuse lumière bleue.

Mais la petite lumière se déplaçait.

Allant de buissons en buissons.

Tenace, Daily Cate suivit la lumière afin de découvrir ce que c'était.

Et puis peu à peu, la curiosité l'emportant, Daily Cate ne vit pas le temps passer.

Ni même sa voiture et son cocher s'en aller.

Elle se retrouva donc seule.

Nom d'une pipe se dit-elle, me voilà seule.

Elle était très perspicace.

Et se mettant à réfléchir (avec sa tête) elle vit la mystérieuse lumière bleue se poser sur sa main.

Son sang ne fit qu'un tour: saperlipopette, mais ce n'était qu'un foutu papillon!

Voilà donc Daily Cate esseulée, apeurée dans une forêt où elle allait devoir marcher avec ses pieds.

Tout ça à cause d'un vulgaire papillon qui l'avait intrigué.

;

Foutu astigmatisme.

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Commentaires
M
cgvbn,; b;,
C
... qui nous démontre les conséquences que peut déclencher cette petite bête en un battement... ^^
Y
Même si c'est de la myopie ça reste très joli
A
Quelques années plus tard.<br /> <br /> Inutile de se cacher la vérité. Daily Cate ne réagit plus comme avant. Maintenant, elle pleure mal. quelque chose a changé en elle autant qu'ailleurs. Les rues se sont vidées, il n'y a presque plus personne dans les villes, et encore moins dans les campagnes, les forêts. Le ciel s'est éclairci, mais il reste terne. La pestilence des grands charniers a été lavée par plusieurs années de vent ininterrompu. Certains spectacles l'affligent encore. D'autres, non. Certaines morts. D'autres, non. Daily Cate a l'air d'être au bord du sanglot, mais rien ne vient.<br /> Les soirs de tristesse, Daily Cate se replie devant un morceau de fenêtre. Le miroir est imparfait, il lui renvoie une image assombrie qu'un peu de saumure trouble encore. Daily Cate nettoie la vitre, ses yeux. Elle voit sa tête, cette boule approximative, ce masque que la survie a rendu cartonneux, avec une houppe de cheveux qui a survécu, elle aussi, on se demande pourquoi. Daily Cate ne supporte plus guère de se regarder en face. Alors elle se tourne vers des détails qui se situent dans le noir de la chambre, tout en haut du chateau: les meubles, le fauteuil sur quoi elle a passé l'après-midi en songeant à Lui, la valise qui lui sert d'armoire, les sacs qui pendent au mur, les bougies.<br /> En été, il arrive que l'obsucrité du dehors soit transparente. On reconnaît les étendues de débris où, pendant un temps, des gens ont essayé de cultiver des plantes. Les seigles ont dégénéré. Les pommiers fleurissent tous les trois ans. Ils donnent des pommes grises.
K
Excellent. Tiens, un post qui ne parle pas de toi et qui est très bon. Hé hé hé. Continuer dans cette voie, jeune fille.
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