Et sur la plage il y aura du soleil...
C'est presque pas drôle de reprendre le boulot en fait. Il fait tout froid dans mon bureau, allez savoir pourquoi à Paris, en plein mois d'Août, on porte des écharpes. Putain je débronze à vitesse grand V. J'ai autant envie de bosser que de me coincer les doigts dans une porte.
Et ben elle est loin la Toscane...
La Toscane est assurément une des plus jolies régions que mes yeux ont été amenés à voir. Des paysages verts, montagneux, des oliviers partout, des petits villages perchés remplis de maisons aux couleurs chaudes, des façades ocres, jaunes, oranges.
Par contre grosse déception niveau bouffe, on m'a complètement leurrée sur ce coup là. Je m'attendais à toute une gamme de saveurs italiennes inattendues. C'était sans compter sur l'exportation. Moi j'ai été élevée aux tomates-mozarrella-huile-d'olive-vinaigre-balsamique. Si bien que je n'ai eu aucune surprise culinaire: rien de mieux sous les oliviers que mes produits soigneusement dénichés dans les plus fines épiceries de la capitale qui trônent sur les étagères de ma cuisine.
Quant aux pizzas... alors là, je ne tire pas mon chapeau aux italiens. Rien de terrible. Pas meilleures que dans les bonnes pizzerias parisiennes. Idem pour les pâtes. Honnêtement mes pâtes carbonara sont plus réussies. C'est dire.
Et ne me dites pas que j'ai pas trouvé les bons restau, je suis une dingue de bouffe, on a bouffé au restau midi et soir sans exception pendant une semaine. Et qui dit restau dit arnaque: même prix qu'à paris. Ok les pizzas sont à 6,50 euros. Mais à cela il faut rajouter deux bouteilles d'eau de 50 cl à 2,50 euros chacune (le concept de la carafe d'eau ils connaissent pas), le couvert à 2,50 euros et le service, oui oui même le service, à 3 euros. Manquerait plus qu'ils fassent payer le pain. Sans parler des plats, tu commandes un steak sauce chianti et on t'amène UN steak. Point barre. Pas de frites, ni patate à l'eau, pas l'ombre d'un haricot vert ou d'un semblant de carottes. Que dalles.
A part ça la Toscane c'est beaucoup de soleil, une langue parlée à 400 à l'heure, beaucoup trop de plages privées, des paysages à faire des bébés devant, des hôtels avec clim, un lit de 2 mètres sur 2, de la charcuterie à se damner (quand même), des italiennes pas si belles que ça, des italiens ahuris devant une française aux seins nus sur la plage. La Toscane c'est aussi la Tour de Pise et ses touristes, c'est aussi Lucca et ses petites rues piétonnes, c'est aussi Florence et nos longues engueulades sur l'oreiller, c'est aussi le Ponte Vecchio et nos douze milles photos. La Toscane c'est l'inauguration de toutes mes petites robes d'été, mon plus beau bronzage (bien aidé je l'avoue par quelques séances d'UV antérieures), c'est aussi l'achat d'un bateau gonflable pour enfants et moi qui ai peur dedans. La Toscane c'est du beurre blanc au goût de fromage, c'est des croissants au goût industriel atroce, c'est aussi le petit dèj au lit, le sable partout dans la voiture, c'est l'album d'Olivia Ruiz en boucle, c'est des Mister Freeze qui congèlent pas dans le mini bar, la Toscane c'est le goût du sel sur la peau, la peur des méduses et les clopes en paquets de 10.