Donne moi ta main et prend la mienne.
Il y a peu j'ai rencontré le type de 40 balais.
C'était dans une soirée où je ne connaissais personne, une de ses soirées bizarres où tu ne sais pas vraiment comment tu y as atterri, dans un petit bar parisien un peu sordide.
Entre le bar PMU que j'affectionne et le pub branchouille. Un endroit un peu bâtard donc, avec des lumières moches et pas assez de chaises.
Il y avait Meilleure Amie et ses collègues de boulot qui blablataient l'air de rien et puis y avait moi, petite pièce rapportée qui faisait des sourires en fumant des clopes.
Et puis bien sûr on m'a proposé une bière.
Alors bien sûr j'ai refusé, expliquant que je n'aimais pas l'alcool.
C'est en entendant ça que le type de 40 balais m'a abordé.
Merveille des merveilles lui non plus ne buvait pas d'alcool et tout comme moi devait systématiquement se justifier de ne pas boire.
Du coup on a vachement papoté.
Il est moche comme un pou, fait un boulot incompréhensible, est exigeant comme pas deux, chiant comme une pendule, bref c'est le genre de type avec qui j'ai tout de suite accroché.
Qu'y a-t-il de plus délicieux que de se faire des amis sans qu'il n'y ai la moindre ambiguïté?
Et c'est là que le bas blesse, Quasi Parfait m'explique que dans toute relation hétéro, il y a ambiguïté.
Selon lui, certes le type de 40 balais sait que j'ai un copain et ne sera pas dans une phase active de drague, mais il sera fin prêt à me titiller si jamais il y a moyen...
N'est-ce pas profondément décevant après tout?