Mal au ventre.
Est-ce moi qui suis barge ou est-ce lui qui est mauvais?
Mais où est passé l'adorable Quasi Parfait que j'ai si longtemps repoussé?
Aujourd'hui il est froid, borné, égoiste, méchant, arrogant, incapable de reconnaitre ses torts, incapable de faire des efforts, incapable de me rassurer.
Pourtant je l'aime et notre emménagement n'est pas loin.
Quel paradoxe.
Je vais moins mal parce que je n'avale plus une boite d'aspirine à la première crise de larmes.
En même temps j'ai épuisé mes stock de médocs.
Je vais moins mal parce que je parle deux fois par semaine avec mon psy.
En même temps il faut bien rentabiliser la demie-heure.
Mais les crises sont toujours là, avec leur immense douleur et l'immense désespoir qui l'accompagne.
Je me sens un peu perdue.
Pourquoi me bouffer la vie pour un mec qui n'en vaut probablement pas la peine?
Ah oui, parce que j'ai toujours fait ça.
Et que c'est plus fort que moi.
Mais est-ce vraiment lui le monstre?
N'est-ce pas moi?