Autre
Il faut que la journée passe vite ou je vais m'écrouler. Ce soir je ne rentre pas chez moi, je ne rentre pas dans cet affreux chez nous qui nous porte malheur. Et ça me rend malade, comme d'habitude. Je ne suis pas une fille forte. Je m'écroule, pour un rien. Je suis faible, je suis femme, pléonasme.
Il me suffit de repenser aux entrecôtes que tu as acheté et qui vont probablement pourrir et j'ai le coeur qui se serre. C'est incroyable comme je t'aime. Même tes entrecôtes me sont chères.
Il me suffit de relire les paroles de cette chanson, celle d'olivia, qu'on a tant écouté cet été, en Toscane, et de suite j'en ai les yeux embués. Comme on était heureux là bas, comme il faisait doux a tes côtés. Pourquoi as-tu changé? Pourquoi tu ne me crois pas quand je te le fais remarquer?
C'est toi qui devrait être triste que je ne rentre pas ce soir. Pas moi.
Je ne suis qu'une pauvre fille qu'on ballotte à droite, à gauche. Je ne suis pas le rythme, je ne suis pas un fichu, j'ai un coeur et j'ai mal. J'ai mal que tu ne m'aimes pas comme ça, que tu ne m'aimes pas comme moi. Je déteste ton attitude, je déteste tes propos, tu ne changes pas, tu empires. Où est passée ta gentillesse, ta générosité et ta patience? Tu es loin de l'homme que j'ai rencontré.
Aujourd'hui je suis plus écorchée que jamais, mes pleurs sont à vifs, ma peine est immense et tu en es la cause. Tu le nies bien sûr, comme tu nies ma souffrance, qu'elle soit physique ou morale.
Tel Dieu tout puissant tu crois savoir exactement ce que je ressens. Mes larmes ne t'alarment plus. Tu sais que mes menaces sont éphémères. Tu en profites, tu en jouis, tu domines et au final tu gâches tout, tu salis tout. J'aurai honte à ta place. Je ne suis pas irréprochable mais je ne mérite pas ça.
J'en ai assez de me justifier, de hurler, de t'expliquer, de répéter, de m'éreinter à te faire comprendre ce que tu sais mais refuse d'admettre. Profondément, intrasèquement, tu ne veux pas te remettre en question. Tu es arrogant d'assurance, sûr de toi, rien ne te fera vaciller, rien.
Pas même moi.