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Blog de l'allumette
23 février 2007

Comme une mouche dans le lait

Il y a peu je vous ai parlé d'une fille, une fille que je croisais depuis un an. On s'observait depuis pas mal de temps l'une et l'autre et puis là, d'un coup on s'était parlé. Avec beaucoup d'envie et beaucoup de curiosité, comme si chacune attendait ce moment depuis longtemps. J'avais adoré cette fille. Une rencontre avec un feeling incroyable, le genre de personne dont tu as tout de suite envie de devenir l'amie, quelqu'un qui te plait, comme ça, sans qu'on puisse l'expliquer: un coup de coeur. C'était une fille au visage plein de couleurs: les joues très rouges, les yeux très bleus, les lèvres très roses, les cheveux très châtains...

Et bien cet aprèm je viens de rencontrer l'inverse.
Un animateur musical, la petite cinquantaine. Un type atroce. Qui ne paye pas de mine physiquement. Mais qui dégage quelque chose de tout à fait malsain.
Déjà, il arrive une heure et quart en avance à notre rendez-vous. ça me gonfle. Quand je lui fait la remarque il ne s'excuse même pas. Je lui explique que je n'ai nul part où le faire patienter étant donné que la salle de restaurant n'est pas encore prête. Je lui propose donc de patienter dans un salon peu approprié mais où il sera tranquille. Il me répond par une blague vaseuse. Bon.
Il émane de lui quelque chose d'absolument dérangeant. Une mauvaise haleine, une trop grande familiarité. Et puis il me baratine avec son assoc' de musicos de merde. A coup sûr l'abruti veut que je le fasse bosser. Hors de question.
Il passera toute l'aprèm, avant-pendant-et après- son concert à me vanter les mérites de son assoc' pour que je le rappelle ultérieurement.
Et puis le mec est lourd, nullissime, qui au lieu d'user de simplicité tente de m'en mettre plein la vue, il en fait des tonnes, me parle de ces concert devant 300 personnes, des jeunes de 20 ans précise-t-il, croyant m'épater. Waouh. Mais qu'est ce qu'il me raconte? Je m'en branle complètement. Il est aveugle ou quoi? Ici c'est 87 ans de moyenne d'âge au cas où il aurait mal vu et ils sont une trentaine à tout casser à venir à son concert de merde.
Et puis il me balance ses tarifs hallucinants, alors que pas une fois je fais mine d'être intéressée, pas une. Je prend un air idiot et je dis ah bon comme j'aurais dis prout.
Pendant toute son horrible prestation il se met en tête de me faire le grand jeu. Avec compliment appuyé à la belle animatrice. Clin d'oeil. Beurk, une cuvette, je vais vomir.
Pire il se met à avoir des velléités de danse. Avec moi.
Que dalles. Dégage. Sale porc. Je le vois se coller contre les aide-soigantes quand elles ont daigné accepter une danse. Jamais cet immonde personnage ne posera une de ses sales mains sur moi. Jamais. Plutôt mourir.
Toutes les dix minutes il vient me parler, à deux centimètres de mon visage,  son haleine fétide dans mon nez. J'en ai assez, j'arrête mes sourires niais et mes ah bon très polis.
Je suis froide, que dis-je glaciale, tout mon être lance des signaux de détresse. Et cet imbécile ne capte pas, ne comprend pas, qu'il me dérange, qu'il est sale, qu'il me gêne, me dégoûte, m'importune.
Et c'est là qu'il se met à me serrer dans ses bras. Le porc. Comble de l'horreur. Je me pétrifie, tente de sourire pour ne pas perdre la face devant les regards amusés et compatissants des aides-soigantes. Je ne peux pas le dégager. J'ai une trentaine de paire de vieux yeux qui me regardent. Mes résidents veulent me voir danser. Impossible. Impossible.
Je ne peux pas.
Et puis le concert touche à sa fin. Dieu du ciel. C'était insoutenable.
Il me tiendra encore la jambe un bon quart d'heure pour me vendre son assoc'  de merde. Quel abruti. Dégage. Je ne lui tend aucune perche et pourtant il continue à me saouler. Il est con où il comprend rien?
Il insiste, en rajoute des couches et des couches. Je l'écoute mais ne pipe mot. Rien.
A la fin, enfin, je lui tend une main glaciale et mon ton le plus hypocrite pour lui souhaiter un au revoir qui n'aura jamais lieu.

Une rencontre dégueulasse. Je ne sais pas comment m'exprimer plus justement.

Je m'interroge.
Pourquoi certaine personne nous attire intensément et d'autres nous dérange profondément?
Pourquoi ces feelings et ces anti-feelings?
Est ce que dans une vie antérieure ces personnes ont eu des liens avec nous?
Faut-il se fier à ce sixième sens?
J'ai besoin de vos témoignages.

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Commentaires
P
Alors moi ca passe direct ou ca ne passe pas du tout... Je suis comme ca...<br /> et puis les mecs du genre de ton dégueulasse, je sais pas pourquoi, mais ils m'aiment bien!!! alors que je voudrais juste un mec bien et normal, c'est trop demander?
I
"Sécrétion externe produite par un organisme, qui stimule une réponse physiologique ou comportementale chez un autre membre de la même espèce". Merci le Petit Robert. Les phéromones permettent en partie d'expliquer qu'on puisse ou non "sentir" certaines personnes, sans autre forme de procès, et sans odeur(s). Ce gars, tu ne pouvais à priori pas le sentir. Il aurait pu beau comme un dieu et avec une haleine des plus agréables mais te faire le même effet.<br /> Sache enfin que nous dégageons notamment des phéromones à droite et à gauche de nos narines, au-dessus des commissures des lèvres, donc là où nos appendices nasaux viennent se loger lorsqu'on embrasse quelqu'un. Comme quoi la nature est bien faite...<br /> A bientôt.
A
Coucou, mon commentaire n'a rien à voir avec cette note, il s'agit de te transmettre une info :)<br /> J'ai lu dans une autre note sur les formations que tu n'avais pas été formée sur Alzheimer et j'ai eu aujourd'hui l'info que la mairie du 19e (Paris) organisait deux jours de débats sur la santé les 16 et 17 mars, avec des stands, des dépistages et des conférences, dont... vendredi de 14 heures à 16 heures (oui en semaine..) : la maladie d'Alzheimer : diagnostic, accompagnement des malades et des aidants (tout public). C'est donc à la mairie du 19e, et tu dois avoir des infos sur leur site, sinon, je pourrai t'en avoir (intervenants).<br /> Bonne continuation :)
L
Je vois, je vois. Juste un vieux garçon au relationnel catastrophique, à la délicatesse d'un buldozer, dont on sait pas bien s'il se rend compte qu'il fait fuir les gens... un pauvre type quoi ! :(
A
eguemarine: aucun courage, aucune patience, j'étais dans un cadre professionnel, je n'avais pas d'autre choix que de subir cet énergumène!<br /> <br /> grenouille: même pas, ce n'était pas quelqu'un de laid, il était même plutôt propre sur lui. C'est ce qu'il dégageait qui était "dégueulasse", lui était plutôt banal.<br /> <br /> papalmier: c'est gentil de te préoccuper de mon cas, mais pourquoi ne pas vouloir expliquer cela en public? Qu'y a t-il à cacher? Pour ce qui est de prendre contact avec toi, tu connais ma réponse et tu connais mes explications. Merci quand même.<br /> <br /> <br /> Robindesbois: merci pour ce commentaire, on aimerait toujours recevoir ce genre de commentaires après un post. En ce qui concerne le billet où je parlais de cette fille avec qui j'avais eu un énorme feeling, tu as très bien cerné les choses, c'est volontairement que mon récit était teinté, délicatement, d'érotisme. Je suis ravie de voir que quelqu'un n'est pas totalement à côté de la plaque en me lisant!<br /> <br /> ComDes: rapado? c'est un nouveau mot? Parfois ça tient à une main qui dérape maladroitement sur un volant, quand le conducteur essaie de se garer de façon très sûre de lui, une seule main bien à plat sur le volant. Et si la main dérape... le personnage s'écroule. Oui oui, ça tient vraiment à rien.<br /> <br /> Folen: excellente expression! Oui tout à fait tu as bien compris, cet horrible énergumène me trouvait "potentiellement moëlleuse" tiens d'ailleurs c'est pas dans le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley qu'on trouve cette expression? Ah non c'est vrai, dans ce bouquin les filles sexy et bien faites sont qualifiées de "pneumatique"!<br /> <br /> Lapin Bleu: non non, tu n'as pas bien compris ou j'ai dû mal m'exprimer. Cet homme n'était pas répugnant, il n'était pas hideux, il n'était pas sale. Il avait un look de vieux garçon. C'est ce qu'il dégageait qui était dégueulasse. Son haleine, sa familiarité, sa lourdeur.<br /> <br /> clementpembroke: merci beaucoup, les compliments ne font jamais de mal.
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