Le syndrome du mâle testiculé
Il était une fois un beau prince charmant aux cheveux virevoltants, aux lèvres veloutées et au regard vert flageolet.
Bien dans ses baskets, le prince évoluait tranquillement comme un poisson dans l'eau.
Il gambadait joyeusement dans son royaume, sillonnant entre bières, football et potes, apportant cigarettes et joie de vivre au tout venant.
Un jour il rencontra une princesse charmante.
Une princesse qui portait le qualificatif de charmante comme un gant.
Une princesse qui rotait comme un porc non sans une certaine fierté.
Une princesse qui avait toujours raison, même quand elle avait tort.
Une princesse qui maniait la critique avec générosité et véhémence.
Une princesse qui ne concevait pas qu'on puisse voir les choses différemment d'elle.
Une princesse qui aimait tellement les conflits qu'on la surnommait la guerrière.
Une princesse paresseuse qui avait besoin d'un chevalier servant pour la servir justement.
Une princesse qui avait la sale manie de ne jamais se sentir assez aimée.
Une princesse qui exigeait d'avoir toute la place et toute la couette dans le lit.
Une princesse qui ne supportait pas les scroutch scroutch quand on mâche tranquillement nos céréales.
Une princesse qui ne supportait pas l'haleine à peine alcoolisée de retour de soirée.
Une princesse qui ne se gênait pas pour nous dire à quel point on était laid le matin au réveil.
Une princesse qui exigeait des cadeaux presque tout le temps.
Une princesse qui avait l'extraordinaire faculté de pleurer trois heures durant et ce, trois soirs d'affilée.
Une princesse qui transformait systématiquement la chambre en sauna grâce à un radiateur constamment au maximum.
Une princesse qui nous engraissait en instaurant le beurre comme base de notre alimentation.
Et le prince réalisa qu'au lieu de la princesse charmante il avait tout simplement rencontré une gonzesse.