Bah oui.
L'heure est grave voilà tout. Je suis de cette espèce qui ne peut pas être heureuse plus de trois semaines d'affilée. De Presque qu'il a été deux longues années durant, il est devenu l'Officiel. Mine de rien. En douce. Le bougre s'est fait une place dans mon lit et dans mon coeur. Presque contre mon gré tiens.
Tant et si bien que je me suis mise à rêver de canapés Ikea, de bébés aux rondes joues et du nouvel halogène qui irait si bien avec le canapé. Beurk. J'espère que vous n'en croyez pas un mot. Je suis toujours l'immonde bordélique qui exploite ce qui lui sert de petit ami pour faire la vaisselle, je suis toujours l'hystérique qui rote mieux que personne et qui a peur des papillons de nuit.
Sauf que maintenant je suis encore plus niaise. Amoureuse et confortablement vautrée dans la sécurité de mon petit couple, je l'ai pas vu venir l'énergumène testiculé avec ses sautes d'humeur. Il m'a prise par surprise. Au début c'en était presque drôle. Tiens, l'adorable Presque Parfait est de mauvaise humeur? Hop un bol de Chocapics et c'est reparti. Et puis c'est devenu tenace: on aurait dit qu'il s'était mis à en avoir marre de me considérer comme une princesse.
Sauf que je suis une princesse hein. Je suis même l'archétype de la nana au symptôme névrotique de la Princesse au Petit Pois. J'ai besoin qu'on m'aime moi Messieurs, j'ai besoin qu'on me cajole, qu'on me ramène le coton et le démaquillant, qu'on éteigne la télé, qu'on me serve un verre de jus de clémentine, qu'on me masse les pieds, qu'on m'écoute parler de mes petits vieux, qu'on me fasse rire et puis danser et puis rêver. C'est ainsi. Je ne suis pas une fille qu'on emballe avec un MacDo et trois bisous. Certainement pas.
Et ça Quasi Parfait l'avait bien intégré. Il adorait me faire virevolter, me taquiner et m'enlacer. Et puis là, récemment, depuis que j'ai baissé ma garde évidemment, il s'est endurci. Quand je lui demande de changer une ampoule j'ai droit à des soupirs de lamentations, une tirade de râlerie et une tronche de trois kilomètres. Et ça, c'est pour tout.
Voilà bien une semaine et demie qu'on enfile les engueulades comme des perles. Je n'ai plus de cordes vocales à force de crier mais les larmes commencent à venir. Je fume trop. Je dors beaucoup. Quand je fume ça me détend. Quand je dors on s'engueule pas.
Et puis le coup de grâce. Après avoir frisé la Rupture et Cie dimanche soir, j'ai eu droit aux Grandes Promesses d'Efforts. Tu parles charles, à 4 heures du mat cette nuit je battais le pavé dans ma ville désertée. Il m'a reproché le pire. Mon manque d'efforts sous la couette. J'ai rugis comme une coccinelle bafouée. Alors ça, c'est le pompon. J'dirais même plus: c'est un appel au coup bas mon ami.
Bon j'ai pris sur moi, mais je lui ai bien mis le nez dans sa propre merde. Avant de regarder dans ma libido faudrait peut être balayer dans la sienne.
Voilà.
C'est ainsi que me voilà toute morveuse, esseulée, laminée, le moral outre-tombe, avec mes problèmes conjugaux sous le bras et pas de conseillers matrimoniaux à l'horizon. Car il ne suffit pas d'être entourée encore faut-il vouloir partager ses culottes sales avec tout un chacun.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F1%2F3%2F131172.jpg)