Le syndrome de la princesse au petit pois.
Il était une fois une jolie princesse aux cheveux noisette, aux lèvres roses et au regard pétillant.
A peine chiante, la princesse évoluait volubilement comme un papillon dans l'air.
Elle gambadait joyeusement dans son royaume, apportant réconfort et bonheur au tout venant.
Un jour elle rencontra un prince charmant.
Un prince qui n'avait de charmant que le nom.
Un prince qui fumait tant de cigarettes que ça en devenant irritant.
Un prince qui avait le culot de partir tout un week-end entre imbéciles de mâles alcoolisés.
Un prince qui osait préférer partir en vacances à plusieurs plutôt qu'en amoureux avec sa dulcinée.
Un prince qui achetait des raviolis. Et les mangeait. Et aimait ça. Une aberration culinaire.
Un prince tellement sur-assisté par sa môman qu'il était incapable de se réveiller tout seul.
Un prince qui se disait cadre et se permettait d'arriver au boulot à 10 heures du matin.
Un prince qui perdait tout: ses clés, ses chèques, son portable, sa tête et notre patience.
Un prince qui buvait de la bière comme on respirait.
Un prince qui osait râler parce qu'on prenait trop de place dans la baignoire.
Un prince qui soupirait quand on lui faisait des remarques.
Un prince qui ne savait pas dire que c'était-délicieux-ma-chérie quand on avait fait à manger.
Un prince qui ne savait pas rapporter un caillou en forme de coeur ou même une demie fleur à sa bien aimée.
Un prince qui laissait systématiquement traîner ses costards, ceintures, cintres, rasoirs et autres ustensiles masculins.
Un prince qui osait râler après trois soirs consécutifs de raclette.
Et la princesse réalisa qu'au lieu du prince charmant elle avait tout simplement rencontré un homme.